on another love, barbra, comme barbra streisand, d'on sa mère était absolument fan. trop long trop vieux.
barbie, le surnom qu'elle s'est donné à elle même, elle se présentait comme barbie dès son plus jeune âge.
baby, le r qui saute, dès son plus jeune âge, c'est trop compliqué à prononcer. tout le monde la connait sous le nom de baby, y a plus que ses parents qui l'appelle barbra. ça la prend dans le sens contraire du poil du coup.

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kinghorn. nom à la tête d'un empire financier et de nombreuses entreprises. y a du sang royal anglais lointain dans le mix. nom de famille qui passe malheureusement pas inaperçu dans beaucoup de pays du monde et qui attire les vautours, les profiteurs. elle ment souvent. donnant le patronyme de smith, passe partout, qui ne pose pas de question. de toute façon on a plus souvent tendance à s'attarder sur son "prénom" original dans une conversation.

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discrète petite fleur à qui on arrache facilement un sourire. fascinée par le monde. la vie. qui donne sa confiance à n'importe qui. elle va dans les meilleures écoles privées du monde. elle s'émerveille d'un rien. se nourrit de romantisme dans les bouquins et les films en intraveineuse. rêve de rencontrer son prince. pas un des dizaines de prétendants qui veulent juste avoir son nom de famille ou veulent juste réussir à déflorer la petite princesse qu'elle semble être. elle patientera, elle est pas pressé, elle sait que ça arrivera quand ça devra arriver.

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elle finit ses études à new york, lycée privé, toujours. âme libre et vagabonde, elle fait le mur le soir, étouffée par les murs et rongées par les insomnies et ses rêves éveillés. elle sort. pas pour faire des conneries, juste pour respirer, inconsciente du danger de trainer seule la nuit, y a un terrain de jeu qui grouille d'enfants, pas loin du lycée qu'elle voit par la fenêtre pendant les cours. elle est prise par l'envie de faire de la balançoire. tête en arrière pour regarder les étoiles, cheveux dans le vent. elle se balance aussi haut que ses jambes le lui permettent, elle regarde pas autour d'elle, elle rêve d'ailleurs. quand soudain dans sa descente plus lente elle percute quelque chose, ou plutôt quelqu'un, elle tombe tête la première dans le sable.

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  e l i ,
elle relève la tête, et voit étendu sur le sol non loin d'elle celui qu'elle a percuté. elle se précipite vers lui.  « oh mon dieu, est-ce que ça va?! j'suis désolée j'vous ai pas vu, est-ce que ça va? j'peux faire quelque chose, »  un garçon, à peu près son âge à vu d'oeil, la lèvre inférieure ouverte qui saigne, des bleus le long du cou de ce qu'elle peut voir. impossible que ça vienne de leur accident de balançoire. elle sort un mouchoir en tissu avec ses initiales brodés dessus et le passe sur la lèvre du garçon en disant « j'm'appelle baby... » il grogne, lui prend son mouchoir comme pour prouver qu'il pouvait prend soin de lui-même seul. « eli... t'sais que c'est pas safe dehors pour une fille comme toi à cet heure de la nuit, » elle fronce les sourcils « une fille comme moi? » il se retrouve comme un con à pas savoir répondre « qu'est-ce que tu fais dehors d'ailleurs? » elle hausse les épaules « qu'est ce qui t'es arrivé? » en référence à ses blessures, celles qu'elle voit, celles qu'elle devine, il hausse les épaules, ils se regardent dans les yeux pendant de long instant et s'allonge dans le sable pour regarder les étoiles, comme si aucun des deux avait envie de parler mais aucun des deux avaient envie de partir non plus. il finit par lui raconter le nom des étoiles et constellations et elle lui parle de la mythologie qui entoure les noms. le soleil commence à se lever et ils doivent se séparer. il veut lui rendre son mouchoir, elle dit qu'il le lui rendra, la prochaine fois, ils se donnent rendez vous, dans une semaine, même jour même heure même endroit.  

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c'est devenu un rendez-vous régulier. ils parlaient de tout, de rien, rien d'important au début. il l'amenait dans des endroits nouveaux, il adorait la regarder s'émerveiller de ce qui lui semblait être un rien. il se racontait leur futur, s'inventer des vies meilleures, moins seul. petit à petit, leur futur s'entremêlait dans leur tête. ils se voyaient pas l'un sans l'autre, sur la durée, trop attaché à ses petits apartés de vie qui leur semblait hors du temps, hors des vies qui les étouffaient de manière bien différente. pourtant, un soir, elle a pas pu s'empêcher de laisser trainer une info personnelle, le fait que son bal de promo arrivait, dans son école privée, même s'il devait s'en douter, ils en avaient jamais vraiment parler de leurs vies en dehors de leur rendez vous nocturne. elle a sauté dans le vide sans parachute avec un «  viens, j'vais m'ennuyer sans toi, y a que toi pour rendre ça moins barbant... » il lui a demandé si elle était sûr, qu'il était généralement pas le genre de gars qu'on emmène au bal, elle était on ne peut plus sûr. et le soleil s'est levé et elle lui a volé un baiser, furtif, presque enfantin avant de partir en courant, en retard comme toujours pour pas se faire prendre. il est resté là comme un con. il était piqué.

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elle. sa robe elie saab bleu nuit qui rappelait la nuit étoilée où ils s'étaient rencontré. ses cheveux tirés à quatre épingles.
lui. son costume loué avec le peu d'argent qu'il s'était fait en faisant le mécano au garage du coin.
eux. tout deux persuadé d'être la personne la plus chanceuse au monde d'avoir l'autre à son bras.
le monde n'existe pas autour d'eux. ils dansent pendant des heures. se moque des regards, des commérages autour qui se demande qui il est et qu'est-ce qu'il fait là.
une suite au four seasons reservée par baby pour qu'ils puissent être seuls et que la nuit se termine jamais. ils rient, beaucoup, boivent du champagne, regarde les lumières de la ville sur la terrasse de leur suite. elle laisse échappé, un peu pompette qu'elle l'a jamais fait. petit regard en coin. elle lui fait des yeux de biches, il lui tend la main. il s'allonge sur le lit. elle découvre tous les bleus et les cicatrices qu'elle n'avait jamais vu, les embrasse une à une. lui qui avait peur que ça l'effraie. d'être trop pété pour la mériter. qui se demande ce qu'elle lui trouve.
ils restent là blotti, à vouloir que jamais ne finisse cette nuit.

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université. elle reste à new york, pour être avec lui, étudie l'histoire et la littérature, ça la passionne. elle a son appartement, il vit toujours chez ses parents, il a pas voulu partir, elle a pas insisté pour savoir pourquoi, se disant qu'il lui dirait quand il se sentirait prêt, ils se voient souvent, s'aiment, continuent de parler d'avenir, mais elle s'inquiète, de plus en plus, de voir les bleus sur son corps continuer de s'accumuler, elle essaye de le retenir à chaque fois qu'il doit rentrer. lui propose même d'emménager avec elle. il refuse. il sait que ça l'a fait souffrir, alors il vient de moins en moins, trouve des prétextes pour pas la voir parce qu'il déteste la décevoir et la voir souffrir de sa situation. elle essaye de prendre soin de lui. quand il est là. essaye d'être là pour lui et de l'aimer toujours plus fort, sentant bien que dans le reste de sa vie, c'est pas l'amour qui étouffe eli.

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je t'aime bianca, tu me manques. 
qu'elle reçoit sur son téléphone de la part d'eli. coeur qui se brise en mille morceaux quand elle répond bianca? elle espérait que ce soit une soeur dont elle ne connait pas l'existence. naïve. il lui repond désolé j'en aime une autre, ne cherche plus à me contacter. rêves brisés, son futur si lumineux, s'embrume, s'assombrit. qu'est ce que j'ai fait de mal? pas de réponse. elle sait pas. elle sait pas que derrière son écran lui aussi, il est en larmes. elle ne sait pas que s'il fait ça c'est pour la protéger, la protéger des maux dont il ne peut se défaire. deux coeurs brisés.

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tu ne peux guérir dans l'atmosphère qui t'a rendu malade. elle quitte new york et ses études. c'est pas comme si elle allait faire historienne de toute façon et les histoires elle ne veut plus les raconter. elle part pour cloverdale, y ayant depuis fort longtemps une amie longue distance rencontré à l'époque sur un jeu chat pour filles, elle se skype souvent et son amie ne pouvait pas la laisser comme ça. elle lui a proposé de venir à cloverdale, profiter du soleil et de l'air de l'océan pour reprendre des forces. elle a accepté. besoin de changer d'air. elles vivent désormais depuis plusieurs années dans une villa donnant sur la plage, baby s'est mise au surf et vit au jour le jour, s'interdisant de tomber amoureuse. sa meilleure amie essayant pourtant, à toutes les fêtes qu'elle organise de lui présenter des mecs, de toute style, de tous horizons, mais rien à faire, baby est buté, l'amour de sa vie elle l'a déjà connu et il la brisait, ça sert à rien de batailler.